As Salam - La Paix
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Salman Al Fârisî : Première partie

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Salman Al Fârisî : Première partie Empty Salman Al Fârisî : Première partie

Message  M.H Jeu 22 Juil - 18:23

L'honorable Salman Al Fârisî (rad) nous raconte le cheminement qui le mena jusqu'au Sceau des Prophètes (saws) :

"J'étais un persan originaire d'Ispahân. Notre village s'appelait Jayyân. Mon père était un des notables du village et un des hommes les plus en vue par leurs richesses et leurs connaissances dans la religion de Zoroastre. Moi-même j'étais un adepte de la religion des mages adorateurs du feu et j'avais tellement de ferveur pour cette religion qu'il m'arrivait de rester des heures durant devant le feu sacré pour attiser ses flammes chaque fois qu'il risquait de s'éteindre. Mon père possédait, à quelques kilomètres de notre village, une ferme qui lui procurait beaucoup de richesses. Il entretenait lui-même cette ferme et y allait plusieurs fois par mois. Un jour, ne pouvant y aller, il me chargea de cette tâche. Sur mon chemin, je vis une église chrétienne où on célébrait le culte chrétien. C'était la première fois que je voyais une église chrétienne car mon père m'empêchait de sortir de notre village. Ma curiosité était telle que j'entrai à l'intérieur de l'église pour écouter le chant des fidèles. Leurs prières m'attirèrent et je me suis dit que cette religion était meilleure que la mienne. Je restai donc avec eux jusqu'au soir, oubliant et mon père et la tâche dont il m'avait chargé. Je sentis que cette religion m'attirait et me fascinait. Je demandai à ses adeptes d'où elle venait. On me répondit de Damas. Une fois la nuit tombée je revins chez moi où je trouvais mon père très inquiet à mon sujet. A sa question de savoir ce que j'avais fait, je répondis que j'avais fait la découverte d'une religion meilleure que la nôtre et que ceci m'avait amené à entrer dans l'église où les adeptes faisaient leurs prières, et à rester avec eux jusqu'à oublier d'aller à la ferme. Ces paroles déplurent à mon père qui essaya de me convaincre de la supériorité de notre religion sur celle des chrétiens, mais en vain, car je persistais à croire que la religion chrétienne était meilleure que la nôtre. Alors en désespoir de cause, et craignant que je n'abandonne ma religion pour celle des chrétiens, il m'enchaîna dans une chambre pour que je ne puisse sortir. Or, je réussis à transmettre un message aux chrétiens leur disant que j'avais embrassé leur religion et que je voulais partir à Damas. Je les priai donc de m'informer du départ de la prochaine caravane pour Damas afin que je parte avec elle. Quelques jours après on venait m'informer de me tenir prêt au départ. Je medébarassai donc de mes chaînes et m'enfuyai en cachette de la maison pour rejoindre la caravane en partance pour la Syrie. (...)"

Enseignements que je tire de cette première partie (que l'on m'excuse pour les erreurs que je pourrais dire, et qu'on sache que s'il y a une vérité dans ce qui va suivre elle ne provient que d'Allah qui nous aura aidé et secouru) :

- Que Salman Al Fârisî (rad) était un homme qui recherchait exclusivement la Vérité. Il n'a pas hésité à délaisser sa condition de fils de notable pour une condition moindre, puisque celle-ci lui permettait de s'approcher de la Vérité tant recherchée. En outre, il a couru vers la Vérité sans même hésiter une seule seconde, un peu comme cet homme qui se précipita vers son peuple prêcher le Message et qui se fit lapider dans sourate Ya Sin : "Sur ce, un homme accourut de l'autre bout de la ville et vint dire : " Ô mes concitoyens écoutez ce que vous disent les prophètes !/ Suivez ceux qui ne vous demande aucun salaire et qui sont sur le droit chemin". A la place de cet honorable compagnon (rad), aurait-on été aussi prompt à suivre la Vérité ? Entre le choix d'un mode de vie confortable mais illusoire, et d'un autre mode de vie frugal mais pour un droit chemin, qu'aurait-on choisi ?

- Entre deux choses Salman (rad) choisissait toujours le mieux et évitait le pire, quitte à choisir le moindre mal s'il était confronté à deux maux. Il (rad) a en effet préféré la religion des chrétiens à celle de Zoroastre, se rapprochant en cela un peu plus de l'Unicité d'Allah. Mais arrivé à Damas il tombit sur un affreux évêque, néanmoins il préféra rester à ses côtés plutôt que de retourner à la religion de Zoroastre (nous le verrons dans la deuxième partie si Dieu le veut). Il appliqua en cela une règle de sagesse, reprise d'ailleurs dans la jurisprudence hanbalite : "Entre deux maux il faut choisir le moindre pour éviter le pire". Sur ce point, certains d'entre-nous peuvent être écoeurés du comportement de certains de leurs frères ou de leurs soeurs "dits" pratiquants, mais rester en leur compagnie est préférable plutôt que de rester en la compagnie d'associateurs quand bien même leur comportement serait agréable, car l'association est la pire des injustices. Luqmân dit à son fils : "Ô mon fils n'associe jamais Allah,/ Certes l'association est la pire des injustices". Le Prophète (saws) a corroboré le sens de ce verset lorsque les Compagnons (rad) vinrent lui demander quelle était la pire des injustices, et au Prophète (saws) de répondre que cette injustice est celle mentionnée par Luqmân (ra) à son fils.

- Que l'associanisme suffit à annuler toutes les oeuvres qu'une personne pourrait accomplir. Faisons l'hypothèse que le lucide Salmân n'ait jamais quitté la religion de Zoroastre... Malgré son beau comportement, malgré sa volonté et son investissement, malgré son dévouement, malgré l'accomplissement de "bonnes" oeuvres, il aurait été voué à l'Enfer pour l'Eternité, et aucune de ses actions ne lui auraient été d'une quelconque utilité. On peut encore voir de braves gens qui font actes de charité mais qui dans le même temps associent Allah... Quel bénéfice vont-ils en tirer ? Bill Gates et ses millions deversés pour la cause humanitaire lui seront-ils comptés comme bonnes actions ? Assurément que non. Que Dieu nous protège du shirk, et qu'Il nous préserve de l'Enfer. Amine.

- L'obéissance aux parents. On peut voir que Salman a toujours été un fils modèle pour son père. En effet, il écoutait son père et exécutait ses ordres. Allah dit en ce sens dans sourate Luqmân encore :"Nous avons recommandé à l'homme d'être bienveillant à l'égard de ses parents". Toutefois, lorsque la Vérité sur sa religion initiale lui est apparue, il n'a pas hésité à désobéir à son père sans toutefois faire preuve d'irrespect ou d'insulte. Le Prophète (saws) a dit : "Il n'y a pas d'obéissance aux créatures dans la désobéissance au Créateur." En outre Allah poursuit dans le verset précité de la sourate Luqmân : "Sois donc reconnaissant envers Moi et envers tes parents ! C'est vers moi que se fera votre retour". Cela Salman (rad) l'a bien compris alors qu'il n'avait même pas encore rencontré le Prophète (saws). De nos jours on peut voir un manque de discernement sur ces deux impératifs que sont l'obéissance à Allah et l'obéissance envers les parents. Certains vont s'opposer durement à leurs parents, sans même craindre de rompre les liens de parenté, ce qui est un grand péché. Allah dit : "Respectez les liens de parenté. En vérité Dieu vous observe en permanence" (Sourate An-Nisa). Le Prophète (saws) dit : "l'homme qui rompt les liens de parenté n'entrera pas au Paradis". Au contraire, Dieu dit : "Mais s'ils te poussent à M'associer des divinités dont tu n'as aucune connaissance, alors ne leur obéis pas, tout en continuant à te comporter envers eux en ce bas monde de la meilleure des façons" (Sourate Luqmân).Alors qu'en est-il pour un problème de barbe que les parents souhaiteraient voir rasée ? Hélas au lieu de leur dire la chose de la meilleure des façons, de leur expliquer les raisons de notre choix en essayant de compenser le fait de porter la barbe, qui hélas leur déplaît, par des choses qu'ils aiment comme le fait de bien travailler à l'école et de décrocher un diplôme, on va préferer s'opposer durement à eux en leur rétorquant : "Si tu es contre ma barbe tu es contre Dieu et Son Prophète, ce en quoi je vous désavoue", et ne rien faire pour désamorcer la conflit. D'autres vont privilégier l'obéissance à leurs parents quand bien même leurs ordres s'opposent à ceux d'Allah. Ils négligent de préserver les droits d'Allah sur ceux des créatures. Leurs parents leur disent : "Arrête d'aller à la mosquée on va te prendre pour un terroriste", et voilà qu'ils délaissent la mosquée. Ils leur disent : "Ôte-voir ce voile ça te rend moche et en plus on n'aime pasça !", et voilà qu'elles leur obéit. Ils leur disent : "beurk, elle est horrible ta barbe !", et ils la rasent sans négocier. Or notre retour, à eux ainsi qu'à leurs parents se fera vers Allah, et non vers un quelconque chef de clan tutélaire. Qui est en droit d'être le plus craint, les parents ou Allah ? "Pas d'obéissance aux créatures dans la désobéissance au Créateur". Le juste-milieu nous exhorte d'être bienveillant envers les parents, et de ne pas leur obéir s'ils nous demandent de désobéir à Allah tout en nous comportant de la meilleure des façons avec eux, à l'image de Salman (rad) qui a suivi la voie de ceux qui reviennent repentant vers Allah.

- Qu'il faut aimer Dieu et Son Messager (saws) plus que ses enfants, parents et proches en général. En effet lorsque Salman (rad) était en prière dans l'église, il en a oublié son père, ensuite il a fui le danger de son village car les gens qui y étaient l'auraient éloigné d'Allah. Aimer ses enfants ou ses parents plus que Dieu et Son Prophète (saws) est une injustice, or Dieu S'est interdit l'injustice et nous a interdit l'injustice. Ce n'est pas seulement une injustice envers Allah et Son Messager (saws) mais aussi une injustice contre nous-même qui aurons fait preuve d'un manque dans la 3aqida ou qui n'aurons pas fait l'effort et le cheminement nécessaire pour aimer Dieu plus que quiconque. Cet amour de Dieu et de Son prophète s'entretiennent et se travaillent par la lecture du Coran. Dieu dit : "Ô hommes voici venu à vous un appel de votre Seigneur, qui est à la fois une guérison pour le mal qui ronge les coeurs, un guide et une miséricorde pour les croyants" (Sourate Yûnus). Il faut penser que si le Coran était directement parvenu à Salman alors il y aurait trouvé de suite une guérison et n'aurait pas eu besoin de cheminer comme il l'a fait car il y aurait trouvé toutes les réponses qu'il cherchait.

- La bonne attitude est d'aller toujours puiser à la source. Quand Salman interrogea les gens de l'église sur la provenance de leur religion, de vigueur puisque Muhammad (saws) n'avait toujours pas reçu la révélation, il leur répondirent qu'elle venait de Damas. Dès lors Salman n'avait plus en tête que d'aller à Damas. Il conservera toujours la même attitude tout au long de son cheminement, nous le verrons plus tard insha Allah. Dieu lui-même nous a assigné un retour aux source lorsqu'Il nous a prescrit le hajj dans Sa grande sagesse, lieu d'où provient l'Islam. On peut aussi comprendre qu'il faut retourner aux sources de notre religion, dans le sens de fondements, qui sont le Coran et la Sunna, et non par exemple se laisser égarer par une hypothétique éxegèse du Coran composée par un certain Bernard Henri Lévi (cette éxegèse n'existe pas, mais à les entendre certains pourraient les prendre pour des connaisseurs de l'Islam) ou autres personnes pseudo-intellectuelles s'arrogeant le droit d'interpréter les saints versets... Je caricature mais c'est pour mieux en dégager l'idée.

- Lorsqu' Allah a décidé une chose, nul ne peut aller à l'encontre de Son ordre. Cet ordre a été donné avant la Création des Cieux et de la Terre. Allah a décidé que Salman devait partir jusqu'à Damas, et personne n'a pu s'y opposer, même pas son père qui a usé de la contrainte physique sans pouvoir empêcher ce qu'Allah a décrété ! C'est comme pour Pharaon qui a vu en rêve qu'un homme du Peuple d'Israel allait le défier et gagner. Il décida de tuer tous les nouveaux-nés mâles et d'épargner les filles. Or par un décret prédestiné Allah fit inflitrer la famille de Pharaon par cet "ennemi" tant redouté. Allah nous raconte : "Or Nous voulions apporter Notre aide à ces opprimés sur Terre, pour faire d'eux des dirigeants et des héritiers, en les rendant maîtres du pays, et faire subir à Pharaon, à Hâmân et à leurs armées ce qu'ils avaient tant redouté.(...)/ La famille de Pharaon recueillit l'enfant (Mûsâ) sans se douter qu'il allait devenir pour eux un ennemi et une source d'ennuis, car Pharaon, Hâmân,et leurs armées étaient dans l'erreur" (Sourate Al Qasas). Allah dira même à Mûsâ après qu'il ait parcouru un long chemin éprouvant, se croyant perdu : "Puis tu es venu ici, ô Mûsâ, en vertu d'un arrêt prédestiné !" (Sourate Tâ-Hâ). Ceci Pharaon ne put le prévoir, de même que le père de Salman ne put prévoir que son fils aurait suivi les chrétiens et qu'il serait parvenu à ses fins, et de même que Salman (rad) ne put prévoir qu'il atterirait à Médine où il trouvera la Vérité !

- Celui que Dieu guide, nul ne peut l'égarer, et celui que Dieu égare, nul ne pourra le guider. Alors Que Dieu guida au fur et à mesure Salman Al Fârisî (rad), il égara un peu plus son père au point où il voulut l'empêcher de se rapprocher du monothéisme. Malgré ses tentatives, il ne réussit pas à égarer son fils car Dieu n'a voulu pour lui que du bien, il l'aima et Dieu l'aima en retour...Quoi de plus beau ?...

- Il nous est permis de ruser en Allah. Salman a en effet dialogué avec les gens de l'église par messages dissimulés, il élabora un plan pour fuir le mal de son village et le moment opportun il se débarassa de ses chaînes pour se rendre à Damas. Une invocation doit être dite après la prière d'al fajr en ce sens : "Ô Allah, c'est par Toi que je ruse, que j'assaille et que je combats". Khalid Ibn Walid (rad) savait également ruser en Allah ; alors que les musulmans était en infériorité numérique et physique il eut l'idée de faire frapper le sol par les chevaux de sorte qu'ils fassent soulever un nuage de sable. Les ennemis virent cela et crurent à un envahissement soudain des musulmans. Ils eurent peur et prirent la fuite lol.

Et Allah est Plus Savant.

M.H

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Message  Mouaad Ibn Hassan Lun 10 Jan - 13:09

Salam alaikoum,

Barrakallahoufik

La seconde partie maintenant !!!

Barrakallahoufik

Mouaad Ibn Hassan

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